Je regardais cet homme que je pensais connaître, droit dans les yeux. Il pleurait. Je pleurais. Mais tout ça, c'était sa faute, uniquement la sienne.

 

 

 

 

      Je hurlais à présent. J'avais tellement mal, j'avais besoin  de cette délivrance. Qu'il le fasse, me disais-je. Qu'il le fasse ! De toute manière, je n'avais plus rien à perdre.

 

 

 

 

      Je regardais le corps sans vie de ma sœur, allongée sur le sol, ses yeux que j'avais pris la peine de fermer avant de passer ma rage sur son meurtrier.

 

 

 

 

      Pourquoi diable ne pressait-il pas la détente ? Il avait pu le faire juste quelques minutes plus tôt. Qu'est-ce qui l'en empêchait, maintenant ? Était-ce l'amour que je pensais qu'il me portait ? Non, parce que si ça avait été le cas, il n'aurait jamais tué le dernier membre de ma famille.

 

 

 

 

       Sur ces dernières paroles, je reculais de quelques pas. Les bras ouverts, la tête penchée,  je basculais en arrière. Tout ce qui me traversa l'esprit lorsque mon corps chuta de cette falaise fut : j'aurai ma revanche. 

 

 

 

 

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